Plus que la mort, c'est l'absence, l'indifférence, l'ennui même, qui use et détruit.
La route encore, le but peut-être... Enfin... Ai-je rêvé seulement ?
Ici, tout n'est que vide. Isolement, même pas solitude. Et gomme l'existence, l'envie...

Errance.

Nuit longue, fraîche et douce à la fois... Le sommeil me fuit une fois de plus. Est-ce parce que j'aime t'attendre ?
Et pourtant dans ces instants l'envie se fait besoin, le désir se fait déchirure et l'absence douloureuse. Demain, bientôt... Ces mots deviennent litanie ou berceuse. Et à leur rythme, je tangue du rêve à la crainte, du sourire à la paralysie.
Mais ce ne sont que de vieux démons qui ressurgissent, des leçons trop bien apprises...

C'est bien la folie qui l'emporte ët tant qu'elle vivra, j'existerai. Réellement vivante à tes côtés.

Je voudrais pouvoir t'écrire et je n'arrive qu'à rêver... Te dire mes joies, mon étonnement encore, et puis mes craintes aussi.
Du temps peut-être... Ou pas. Sans doute oublier un peu de penser, simplement.

Un nouveau détour, une nouvelle escale, un nouveau pays. Tout cela me semble si léger, presque inconsistant. Bien sûr je vais meubler encore, m'occuper. Mais ce n'est pas ce qui compte vraiment. Je vis de tes présences fugitives, de ces rêves d'un autre monde. De tes rires et de tes silences... De ton souffle qui se fait calme et profond lorsque tu t'endors...

Bientôt... Oui !