• Hé bien... J'ai abusé hier soir ! Pas grave... Même mieux sans doute. Ces mots, je les porte en moi. Ils sont mon sacré.
    Ma religion, c'est la Vie et je la sens au fond de mes tripes, remuante, brûlante... Pas comme ces platitudes ressassés par de vieux pervers en mal de pouvoir, qui vous lavent le cerveau, vous collent des trouilles à force de niaiseries auxquelles même un enfant de trois ans ne pourrait pas croire.
    Je ne suis pas fille d'Eve, la soumise. Je ne suis pas la reproductrice bêlante du servile jardinier d'Eden qui rampe devant un intendant auto-proclamé, celui-là même qui interdit l'accès à la vraie Connaissance, qui règne par la bêtise, l'ignorance et la terreur.
    Je suis fille de Lillith qui osa refuser, qui fut punie et chassée parce qu'elle était vivante, fière et libre, parce qu'elle cherchait la Vérité. Et même qu'elle la trouva au fond d'elle, mêlée à l'Amour, dans son coeur et dans son ventre ! La chasser ou la tuer, nul autre choix pour la faire taire. Alors aux Enfers, elle rejoignit Lucifer, le porteur de Lumière, puni lui aussi pour avoir proclamé que le Jardin est ici, accessible tout-de-suite pour qui se donne la peine de chercher au bon endroit. .
    Le Divin est en nous parce que la Vie nous a été donnée ! Notre part de travail est de le faire agir, de le rendre plus lumineux, de créer à notre tour parce que les enfants succèdent au père. Pas de trembler en écoutant du bruit qui nous empêche de grandir et d'exister pleinement ! L'encens abrutit, les psalmodies endorment, l'or aveugle, demandez-vous ce qu'on veut vous cacher. Demandez-vous qui tire les ficelles de cette mascarade. Et allez dans le jardin, près de l'arbre, de la grotte et de la source, et ouvrez les yeux. Tout est dit, limpide, sans masque ni fard. Lisez ! Comprenez ! Le véritable message est là qui vous attend depuis l'aube des temps.

    Tous les enfants savent que ce qui est enterré, qu'on ne voit plus, l'Enfer et ses occupants par exemple, n'existe plus. On peut même en dire n'importe quoi sans vergogne... Le mal n'est pas toujours où l'on pense (ou plutôt quand on ne pense pas), le blasphème et l'ordure non plus


    Là, c'est sûr : je mérite définitivement la mort...


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  • A toi...

    A toi...
    A toi
    A toi
    A toi
    A toi
    A toi

    A toi !!
    A toi, mon Unique, par ta rencontre que j'avais autant de chances de faire en ce monde que de bâtir une maison parfaite en jetant les pierres du haut d'une falaise.
    A toi, mon Créateur, par qui souffle et vie prennent sens, je suis tienne.
    A toi, mon Très-Haut, dont les Mystères me demeureront à jamais insondables.
    A toi, mon Tout-Puissant, dans la force de ton Amour par lequel arrive la Transcendance du monde au creux de mes entrailles.


    Oui, je blasphème et je m'en MOQUE !! 
    Tu me tueras peut-être pour ça un jour, et je m'en TAPE !! 
    Ta lame sur ma gorge, tes yeux dans les miens SI TU L'OSES !!, je continuerai à proclamer le miracle de ton existence.
    Parce que c'est ma seule et unique foi, mon credo, et aucune de leurs maigres promesses de félicité ne m'empêchera d'en témoigner.

     

     

    ET MERDE !!
    J'ai trop bu ce soir... Et je pleure, et je hurle... Et j'enrage de te voir transformé en larve, décérébré, rampant devant ces minables !

    Pleure, ma fille, des larmes de sang, les larmes de la vie qui s'en va... Pleure, lave-toi...
    Et lève-toi !

     


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  • J'aimerais encore te dire tant de choses, des choses belles et inutiles, des choses juste pour toi, pour rien, juste comme ça... Des choses qui font trembler, rire, avoir chaud ou avoir froid, pour rien... Ou juste parce que la vie est là.
    Alors je vais poser tout ça sur ce papier que je ne t'enverrai pas, juste comme ça, pour rien.

    Je suis en colère, j'ai mal, je dis mal. Ce n'est pas vrai que je ne peux pas t'aimer. Je peux. Je t'aime d'ailleurs, sinon je ne serais pas là à pleurer comme une idiote. Et oui, tu es nécessaire à mes yeux. Mais pas comme tu me l'as dit un jour "pour avoir des amis, il faut avoir une activité". Il me suffit que tu sois là pour être heureuse. Je veux te voir, t'écouter et te regarder, toi, pas parce que tu fais mais parce que tu existes. Tu n'es pas utile ou inutile : tu es nécessaire parce que sans toi, l'univers serait moins. Tu m'es nécessaire à moi parce que sans ton regard, j'existe moins.
    Je crois qu'elle est là, notre erreur : avoir cru que parce qu'on était "avec", on était "ensemble". Tant qu'on partageait les mêmes activités, ça roulait tout seul. Et puis est venu le temps de l'ennui... et la sensation d'inutile, de "meuble abandonné au grenier". Et puis la fuite vers d'autres intérêts qui nous éloignent d'autant plus, encore et encore... Au point que je dois mendier des renseignements sur les décisions qui gouvernent ma vie. Au point que tu me conseilles de m'entourer sur la route alors que tu m'as laissé marcher seule le tiers du voyage. Au point que lorsque je te dis que je pars, tu me parles de bouts de viande. Me voyais-tu encore ? Ou n'étais-je là que pour satisfaire tes envies de compagnie et tes besoins lubriques ? Je ne sais plus... Alors je pars. Si je n'étais qu'utile, je suis déjà remplacée à l'heure qu'il est. C'est aussi simple que ça.
    Tu m'avais dit "sans doute redoutes tu le jour où tu choisiras autre chose que j'aurais choisi". Je ne sais pas ce que je donnerais pour m'entendre dire que j'ai mal compris... Ces mots résonnent comme une mise en garde, quasi un ultimatum : hors toi et tes choix, rien n'existe. Alors oui, je redoute, j'ai même la trouille au ventre si tu veux le savoir. Mais par le respect que je me dois, je ne m'y plierai pas. Loin de toi, j'existerai moins sans doute, mais je ne me diluerai pas dans ta volonté. Je refuse d'être seulement utile. Voilà ma colère.

    Et maintenant, je voudrais oublier et remonter à tout ce que tu as de merveilleux... A tes yeux, à ton attention, à ces instants qui m'ont fait croire que la communion était possible et même réelle. A tout ce que tu savais deviner, ressentir. A tout ce qui m'a comblée au-delà de toutes espérances. A tout ce que tu es. A toi.



     


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  • Le temps approche où il faudra doucement refermer le livre... Cinq cents pages écrites à quatre mains, beaucoup d'heures de pure lumière, de rêves, de larmes parfois.  Malgré toute l'intimité partagée, tu n'auras sans doute jamais de visage comme je n'aurai pas de nom.
    Il a changé, tu m'as expliqué pourquoi. Trop de souffrances se réveillent en moi, elle ne le suivra pas plus loin.

    It's just a game...


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