Il paraît que là-bas, c'était Fribourg. Et Fribourg, c'est ici aussi.
Il paraît que tu espérais. Et tu as réussi.
Il paraît que le mieux est l'ennemi du bien.
Il paraît que ça m'aurait plu de couper le pont sur la lice.
Il paraît que ça n'arrivera pas.
Il paraît que je n'en suis même pas étonnée.
Il paraît que ce n'est même pas grave.
Il paraît que ma protectrice a ses godillots cloutés aux pieds et ton fondement pour cible.
Il paraît qu'elle en rit d'avance.
Il paraît qu'elle a toujours le goût des joies innocentes.

Tu vois... Tout est bien. 

...pour ceux que ça rassure. 

Juste 3 liens, je laisse chercher les raccords. Le sujet est trop touffu que pour en faire un seul article.
Et puis je n'en ai ni l'envie ni le temps aujourd'hui.

Un jour peut-être... ou pas !

https://vimeo.com/29287225
https://youtu.be/gFZD5s3u-pg
http://goo.gl/xW2wIr

Pour une fois, une heure en dilettante dans ma ville, au bon moment, au bon endroit...
J'en profite pour faire quelque chose de trop rare : aller La voir.
Je tombe en plein office bien sûr, et j'attends... dehors.
Je ne suis pas croyante. Ce qui se passe à l'intérieur en ce moment ne me concerne pas. 
Je plonge en moi, et parfois s'échappent de mes lèvres, ces mots en écho que je récite sans rien ressentir. Ils font partie de ma mémoire profonde, plus encore que mes tables de multiplication. Mais ils ne m'appartiennent pas.

J'attends d'être enfin seule. Ce que je viens faire ne regarde que moi. Et Elle. 

Un brin de tristesse. La réalité est encore pire que décrite là. 
"On" l'a reléguée dans les coulisses, quasi dans un débarras. Il faut savoir et chercher pour la trouver encore. Les centaines de prières laissées à ses bons soins sous toutes formes, ex-voto ou;.. chaînes, ont disparu aussi.
Seul subsiste un boulet qu' apparemment personne n'a osé enlever. Ou peut-être l'a-t'on simplement trouvé amusant, donc inoffensif.

Comme si tout cela n'avait jamais pu ou dû exister.
Je voudrais croire que ce n'est que de l'ignorance.

Mais au fond, cela importe peut-être peu. Qu'on l'appelle Venus, Isis, Marie, la Dame ou simplement Elle, Tant qu'une personne, quelque part, pensera à elle en sachant qui Elle est en réalité, elle vivra.

Elle... 

Y revenir...

Mais pourquoi ?
Parce que, de temps en temps, une bouffée de je-ne-sais-quoi m'envahit. Je ne sais d'où elle provient, mais je sais vers où, ou vers qui, elle me ramène. 
Alors je reviens lire. 
Des mots décousus, apparemment sans aucun sens, qui peuvent être compris de tant de manières que je n'essaye même plus. Des mots lapidaires, des mots repris, des mots codés, comme un jeu de piste que je ne veux plus jouer. 
Tout au plus, j'en retire l'image de mes propres sentiments du moment, comme dans un miroir. 

Même si, parfois, un "pourquoi" m'effleure, je n'attends pas de réponse. Je sais, je sens que cette réponse est impossible parce qu'elle est trop lourde, trop pénible, qu'elle demande trop de courage pour être dite clairement et complètement. Et que celui-là n'existe pas. 

La Dame en Noir était là une nouvelle fois. Ce n'était pas la première fois que la petite fille la voyait, mais cette fois elle sentait que quelque chose d'important devait se produire. Depuis toute petite elle connaissait la Dame en Noir, elle savait qui elle était et quel était son rôle. Du moins elle le croyait. Pendant des années, le chemin sur lequel marchait la petite fille avait été truffé d'épines, de pièges, de souffrance et de solitude. Pendant des années son chemin n'avait été fait que de cela. Alors très vite la petite fille s'est demandée pourquoi elle aurait dû continuer sur ce chemin, c'était trop dur, il n'y avait pas d'endroit pour se reposer, et personne à part elle. Très vite elle avait dû s'entourer d'une Tour pour que la souffrance ne l'atteigne plus. Alors très vite elle a appelé la Dame en Noir, elle lui a demandé de l'emmener avec elle, puisque continuer à marcher n'avait aucun sens. La Dame en Noir est venue mais elle a refusé de l'emmener, elle lui a dit que le moment n'était pas venu, qu'elle devait continuer, un pas de plus. A chaque pas la petite fille l'appelait et à chaque fois la Dame en Noir refusait. Mais si elle refusait de l'emmener avec elle, elle ne refusait pas, parfois, de l'écouter et de la prendre dans ses bras lorsque la petite fille souffrait trop. Et puis un jour la Dame en Noir est venue chercher quelqu'un. La petite fille lui en a voulu sur le moment, alors elle a cessé de l'appeler. Mais quelques mois plus tard la Dame en Noir est venue d'elle-même vers la petite fille, le chemin de celle-ci avait légèrement changé, mais pas elle. Alors tout ça continuait de n'avoir aucun sens pour la petite fille. La Dame en Noir l'a aidée alors à détruire la Tour, et la petite fille a vu que le chemin avait changé. Elle a alors détruit la petite fille morte à l'intérieur qu'elle était pour redevenir une petite fille vivante. Et la Dame en Noir est partie. Suite à cette visite la Dame en Noir est revenue la voir de temps en temps pour l'aider à détruire ce qu'elle était, pour devenir ce qu'elle Est. Elle est revenue aussi quelques fois sur l'appel de la petite fille pour lui dire de nouveau que ce n'était pas le moment pour elle de partir avec elle, et que si le chemin était encore difficile, elle ne devait pas oublier ce qu'elle y avait découvert de beau.

Mais cette fois la petite fille sentait que c'était autre chose, après avoir détruit ce qu'elle était comme d'habitude, la Dame en Noir l'a prise dans ses bras, chose qui n'avait pas eu lieu depuis longtemps. La petite fille a alors compris pourquoi elle était venue. Elle pris la Dame en Noir dans ses bras et lui murmura à l'oreille : "J'ai compris enfin quel a été ton rôle et qui tu es vraiment. Tu m'as donné la Vie et ce que je Suis, en refusant de m'emmener avec toi et en me faisant comprendre qu'il ne fallait pas partir avant la fin, et en me permettant de détruire ce qui m'empêchait d'être vivante, et d'être Moi tout simplement. Pour tout cela Merci ! Je sais que je te reverrais encore sur le chemin, lorsque j'aurais besoin de renaître différente, et surtout, que je te reverrais une dernière fois au bout de ce chemin."

La petite fille quitta alors les bras de la Dame en Noir et regarda une toute dernière fois derrière elle, cette partie du chemin qu'elle avait déjà parcouru. Elle tourna la tête et partit dans l'autre sens, sachant que désormais elle ne se retournerait plus. Elle savait enfin tout ce qu'elle avait à savoir de cette portion du chemin. Elle pouvait maintenant avancer, les barrières et les peurs avaient disparu. Elle était libre.

Morigane
http://www.paganguild.org/aubeseptiemelune/pensees/morigane/remerciement-dame-noir.htm