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    Mouarf !! et à vaincre sans péril...
    'fin bref ! Résumons... Ou pas après tout.
    De la bulle au boulet, ce fut déjà si court.

    Mortecouille et p'tites gambettes, il y a tant mieux à faire.


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  • L'hiver s'installe doucement. Et ce soir le feu luit à nouveau dans cette pièce étroite qui ne sera jamais chez moi... Comme là-bas. Si loin.
    Mon regard s'attarde encore sur l'obscurité. Là-bas oui. Le nord-est, terres de pierre... Fières et droites vers le ciel. Je sais maintenant que chez moi, c'est là-bas. Là où ton corps repose à jamais.
    Mais ton âme est ici.


    Bien sûr, le coffret est toujours là, et depuis si longtemps... Je l'ai ouvert à nouveau il y a quelques semaines. Je ne sais pourquoi. Instinct ? Intuition ? Ou... Ton appel ? Les fers de la Dame Noire y reposent encore, sans doute est-il enfin temps. J'ai retrouvé la carte aussi. Et des images ont surgi de l'oubli. Ton rire, et ton regard... Cet instant rien qu'à nous au bord de la route. Un feu... Les chevaux au repos à côté de notre abri de fortune, cette carriole où s'entassaient mille trésors de pacotille... Notre refuge si loin du monde.
    Et le carnet... Forcément !
    Il serrait tes derniers mots... Mais aussi certains de ces contes comme tu aimais tant les raconter. Des histoires qui te disaient toi, sans fards. Légères et cruelles, vibrantes et désespérées... L'un d'eux racontait l'histoire d'un jeune garçon.

    ... Désormais seul et anéanti, il quitta le monastère sans but. La mer lui rappelait l’histoire supposée de ses origines. Il décida alors de vagabonder dans la direction contraire et s’enfonça en territoire inconnu. Un peu d’argent sur lui, un baluchon avec une couverture et quelques habits de rechange, un arc court et une dague. Il apprit à ne compter que sur lui pour survivre et durant six longues années, sa route croisa des âmes sombres qui tentèrent de l’aspirer dans leur dessein. Une femme très charismatique qui d’un seul mouvement de hanches voyait ses opposants se traîner à ses pieds s’évertua à tenter de l'embrigader. Fatigué de dormir au bord des routes, affamé et malade il faillit commettre son premier larcin. Un petit groupe l'emmena sur une route peu protégée afin que le jeune homme puisse voler la première personne qui l’emprunterait.
    Son esprit, sa volonté et ses principes semblaient défaillir. Il n’était plus maître de lui-même, ce n’était plus qu’un pantin au service d’hommes et femmes qui s’extasiaient de sa chute. Une dame finit par se présenter sur la route. Kami s’interposa brusquement en la menaçant d’une dague. A peine une coudée le séparait de sa victime. Le temps sembla s’arrêter lorsqu’il plongea ses yeux dans ceux de la pauvre innocente. Jamais, il n’avait ressenti tant de peur, de surprise et de désespoir dans un regard. La femme se jeta à genoux devant lui en lui tendant sa bourse pleine et en le suppliant de lui épargner la vie. Prit d’une si grande honte d’infliger tant de souffrances à une malheureuse qui croisa simplement son chemin. Il reprit légèrement sa conscience. Suffisamment pour se poignarder le ventre...


    Je le regarde plus que je ne le vois, je crois... Et je laisse résonner la voix de cet enfant il y a quelques jours au lavoir. Ces mots sonnent et résonnent longtemps avant que je ne les reconnaisse.

    Sens au coeur de la nuit
    L'onde d'espoir
    Ardeur de la vie
    Sentier de gloire
    Bonheurs enfantins
    Trop vite oubliés effacés
    Une lumière dorée brille sans fin
    Tout au bout du chemin...


    Je m'éveille soudain ! Ces mots sont les tiens ! Comment m'ont-ils retrouvée ? Que m'annoncent-ils ? Et cette agitation partout...
    Mes yeux reviennent à la feuille que je tiens, la main tremblante.

    D’un début chaotique naquit une sensation de bien être, une amitié qui bientôt se mua en amour. Le jeune freluquet se permit de tomber amoureux de la belle dame. Elle n’eut aucune difficulté à s’en rendre compte et pour le Très Haut sait qu’elle raison, elle se laissa peu à peu apprivoiser.

    Soudain il comprit qu’il n’avait pas le droit de pousser celle qui le sauva dans l’adultère. Il entra dans sa vie pour y semer le trouble alors qu’elle fut plus que bienveillante, tout comme son mari qui l’accepta sous son toit. Il ne voulait plus jamais connaître le sentiment de honte qu’il avait connu ce maudit jour sur cette maudite route ! Il s’octroya une dernière soirée avec toute la famille avant de partir définitivement vers l’ouest. Il avait passé 6 ans depuis la mort de son vieil ami, Erik.


    Sans doute que l'histoire aurait pu s'arrêter là... Mais tu en as décidé autrement.


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  • Le silence s'est fait enfin... Nul pas ne se marque plus sur le seuil. La solitude tant désirée... Espace de liberté pour enfin libérer mes larmes.

    J'ai sans doute trop vécu déjà, moi qui m'étais promis de traverser sans laisser de traces. Pourquoi suis-je encore ici ? Où ai-je donc abandonné ma vie ? Pourquoi ces fers qui luisent encore là ? La douleur me ramène vers ces pierres... Vers leur silence. Présence et vacuité. Seuls mes rêves leur donnent encore vie parfois, dans un souffle qui me glace les os.
    Vie pourtant... Vous ne serez jamais totalement absents. Vous êtes dans un sourire incongru ou dans une peine qui s'envole. Vous êtes une image qui s'anime derrière mes yeux sans que je ne puisse rien y reconnaître. Vous êtes...
    Corde d'argent. De l'autre côté de l'arc-en-ciel. Pont fragile... Tous deux êtes de belles âmes, pures et lumineuses. Quels que soient vos chemins en actes. Votre amour est entier, sans condition jamais. C'est votre force... Et votre faiblesse aussi. L'origine de tous les démons. Les vôtres comme les miens.

    Je ne sais plus... Ai-je encore envie ? De quoi pourrais-je ? Je pressens que nul ne saura jamais... Ou est-ce moi qui ferme la porte ? La douleur est encore si présente. Est-ce que c'est parce que vos tombes sont vides que je n'arrive pas à oublier ? Vous êtes dans la lumière du crépuscule, dans le vent qui fait chanter l'arbre, dans l'eau qui ruisselle sur mes joues jusqu'au fond des nuits. Dans la brûlure du feu qui me mord comme dans le froid qui m'étreint.

    Sans doute que je vis encore trop... ou pas assez. L'heure de la dame noire est peut-être venue.


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    Une fois ne sera pas coutume... Allez... Oui, vous les vautours qui rôdez encore et toujours par ici avec votre grelot à la patte. Pour une fois, la seule fois sans doute, rendez-vous utiles : allez et dites-lui...

    Dites-lui que je suis heureuse de le voir enfin revivre.

    Je n'ai pas su, pas pu, le rendre heureux... Soit ! Je sais que j'ai fait tout ce que j'ai pu. J'ai tenté tout ce qui était à ma portée. J'ai donné tout ce que j'avais. Je n'ai jamais triché sur ce que je suis ni sur ce que je ressens. Jusqu'au bout. Et même plus...
    Et pourtant oui, je l'ai chassé... J'assume ma colère devant les quolibets, les injures et même les mensonges qu'il semait partout : personne ne touchera jamais impunément aux miens, ne fût-ce qu'en mots.
    Mais sans doute aussi aurais-je dû le faire plus tôt... Pour lui.
    Aimer ce n'est pas tenter à toute force d'aplanir les difficultés, caresser dans le sens du poil. C'est aussi savoir dire non. Non au laisser-aller, non aux atermoiements, non à la dissimulation. Il y a des coups de pied aux fesses nécessaires et je me suis montrée trop gentille, trop patiente. Je n'aurais pas dû le laisser s'enferrer dans une situation que je pressentais depuis longtemps sans pouvoir en comprendre les raisons.

    Mais SURTOUT ! Par-dessus tout !! Dites-lui encore et encore qu'il est et restera unique, à jamais... Les yeux grands ouverts... Parce qu'il est lui, simplement... Et que je l'ai choisi pour ça.
    Dites-lui que toutes les joies, tous les rires, toute la tendresse... Je lui souhaite de les trouver très vite et pour longtemps. Que, bientôt, tout cela ne soit même plus un souvenir pour lui. Qu'il soit pleinement à ce qu'il a envie de vivre. Le reste n'a aucune importance.

     

     

     

    Et maintenant... Disparaissez !

    L'alcôve se referme ici. J'écrirai sans doute encore beaucoup et longtemps mais je ne veux plus rien en publier. Le trousseau de Mana lui permettra toujours d'accèder aux coulisses du Phoenix. Il entrera toujours comme il le veut, s'il le veut. Quant à Algernae, elle va sans doute survivre encore un moment, hors de la vie publique. Elle restera dame de Morbras tant qu'elle vivra et renouvellera jour après jour sa promesse, naturellement, en accord avec ses pensées et sentiments. Ce n'est pas un choix, c'est une évidence : comme moi, elle appartient en pleine liberté. Etait-ce même nécessaire de l'énoncer ?


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  • Les bisounours m'agacent...
    Leur pot de miel bien collant, écoeurant de bienséance synthétique. La pénombre tièdasse de leur univers retréci. La pornographie sans grâce de leurs inconsciences geignardes.
    Oui, voilà en quelques mots le résumé de ma misanthropie. Vous ne m'aimez pas ? Peu me chaut. Dites-vous que c'est plus que probablement réciproque.

    Dans mon monde à moi, il fait parfois froid : on n'en apprécie que mieux la chaleur. Les choses n'y craignent pas la lumière, les yeux grands ouverts sont là pour les admirer sans peur. Les voix ne se perdent pas en logorrhées aussi bruyantes qu'inutiles, elles résonnent longtemps, portées par les échos de la sincérité.
    Dans mon monde à moi, on tombe, on râle, on se fait mal, on rit, on pleure et on se relève.
    Dans mon monde à moi, il n'y a pas de clé sur les portes ni de volets sur les coeurs.



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