• J'ai fini par la laisser partir, en douceur, en silence. Le temps était venu. 
    Ou peut-être pas. 
    Elle était ma part d'ombre et je me suis rassemblée. Simplement.

    Je revenais la lire de temps en temps, sans plus.
    Parce que je n'ai jamais voulu vraiment oublier. Ou jamais pu. 

    Jusqu'à ce jour dernier où je suis tombée sur une page blanche... Ou presque.
    Sans doute encore une farce de ce hasard qui n'existe pas. 

    Je ne saurai sans doute jamais si l'aigle a trouvé sa destination. Peu importe. 
    Je suis heureuse d'avoir lu et écrit.
    Et cela me suffit pour avoir envie d'y revenir de temps en temps. 



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  • Impatience. J'en ai même oublié de manger, c'est tout dire...

    J'entr'aperçois enfin le bout du chemin. Et je compte les derniers jours avant... ce que je voulais !
    Pas facile quand on n'a que peu de prises, mais pas impossible. La preuve !
    Bon ! d'accord, j'aurais pu me faire jouer... Mais non : la prudence l'a emporté. Totalement. Radicalement.
    Licorne est ma compagne et le restera jusqu'à mon dernier souffle.

    M'en vais aller mettre un peu d'hypocras au frais pour fêter ça... Je le mérite.


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  • Le temps du grand passage approche, les Dames se rassemblent déjà. Partout, les préparatifs vont bon train.
    Comme à son habitude, Riannon a ressurgi de nulle part il y a quelques jours... Enfin, "nulle part" en apparence. Elle n'est jamais loin en fait, il suffit de savoir son coeur pour la trouver. Morrigan aussi est arrivée hier soir, son dernier fils sur le bras. Jamais, je crois, je n'ai vu un tel éclat dans les yeux d'un nouveau-né ! Il n'est pas encore l'heure, bien sûr, mais je crois qu'il est promis à de grandes choses, vraiment ! Mes amies, mes soeurs, mes jumelles,... A chaque fois, c'est un émerveillement véritable de vous retrouver. Malgré ce que peuvent en voir les gens, et au-delà de toutes nos différences, nous nous ressemblons tant que nous pourrions parfois nous échanger. Sauf que je n'atteindrai sans doute jamais ton intuition, Morrigan ! Le mot, c'est "oui"... J'avais failli l'oublier et tu es arrivée juste à temps pour me le rappeler. A la minute exacte où j'en avais besoin ! Tu m'épateras encore longtemps, ça c'est sûr !

    Autour de nous, le monde s'affaire. De la grange monte un roulement doux et puissant, c'est un enfant qui s'essaye au tambour. J'entend une voix qui l'accompagne, pure, brillante comme la lune. Les cris, les rires, les retrouvailles, le tintamarre dans le cuisine, les jeux et les couchers qui envahissent l'espace... Oui, l'année se termine. Un cycle se termine. Mais celui-ci ne ressemble pas au précédent. Mon temps de deuil se termine lui aussi, sans rien d'autre à vouloir que laisser advenir le neuf ou l'inconnu.

    Et moi dans tout ce brouhaha ? Etrange comme sensation. Je me laisse apparaître enfin. Je suis en paix. La cicatrice est là, elle fait partie de moi maintenant. Non pas qu'elle ne me fasse plus jamais souffrir, mais je l'ai acceptée. Je peux la vivre et vivre avec elle, simplement. Et puis cet étonnement ! Le leur et le mien... Je porte à nouveau mon anneau d'argent. Il ne m'a jamais quittée en fait, mais je ne le montrais jamais, le changeant de cachette de jour en jour, parfois d'heure en heure. Toujours présent, toujours absent. Et puis, je l'ai remis à mon doigt il y a quelques jours. En silence, juste pour moi. Enfin ça c'est ce que je croyais ! Quelle surprise ! Quelle joie ! Quelle fête ! Oui, il est unique entre tous... mais de là à ce qu'on le reconnaisse si facilement après tant de temps ? Là, c'est moi qui étais ébahie ! Alors ensemble, on a mis des mots sur l'absence, sur l'évidence aussi... Sur ce qui compte vraiment. Une nouvelle paix, au grand jour cette fois. Pour tous.
    Dorénavant, il n'y aura plus que les hurlements de mon ventre dans la longue nuit de ton absence que je garderai pour moi seule. Longtemps. Mais ça...

     

     


    Un cycle se termine. Un autre m'attend de l'autre côté de ces jours.

     


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    AS FAR AS THE EYE CAN SEE

    Ceilí Moss

    As I went out to see my old love one more time, I thought again
    Of all the times we had to talk about our deeds, but we failed
    I've given most of my time to a job and to mundanities
    And now, it's late, I fear, I'm slowly decaying by degrees

    And according to what I see, there is no sense
    There is not much to say, there is no evidence
    That life ain't no wasteland of broken down dreams
    As far as the eye can see
    We had such high hopes and we had money to spend
    There was a world to gain, just there around the bend
    There were fields of gold, valleys of milk and honey
    As far as the eye can see

    So day by day, our blood, our bones, our strength, our belief, our faith in God
    Gets slowly deconstructed, eroded, and turns into mud
    It's not that we decide to give up faith and courage all the way
    It's just that points of view get blurred a little more day by day

    ~~~~~~~~~~

    Think about all those who died for no reason
    Would you still say it's a wonderful life?
    If there is one thing to say about mankind
    There is nothing kind about man
    Oh Lord, protect from those who bark your name
    They're the most likely to kill me someday
    I don't believe you go to Heaven when you're good
    Everything goes to Hell anyway

    ~~~~~~~~~~~

    So now I guess i'd better remain silent, I'm gone anyway
    But please beware of your dreams, they will make your hair turn to grey


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  • Je regarde ces quelques mots qui trainent encore sur le sable... "c'est par ses actes qu'on le devient."
    Tout est dit. C'est si simple. Pas besoin de dissertations oiseuses, d'envolées savantes, de péroraisons infinies.
    Ceux-là ne sont plus humains et c'est de leur entière responsabilité.

    Mais peu importe, je suis désormais parmi les vivants.


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